Ines de Castilho vous raconte “Bijoux de peau dessous d’une création”.

En 1997, Ines de Castilho vient juste de quitter le groupe Sanofi. En effet, Yves Saint Laurent Parfum, la marque détenue par Pierre Bergé vient d’être acquise par le groupe pharmaceutique Sanofi. Ainsi, en plein boom de l’internet, Ines de Castilho décide de profiter des conditions financières avantageuses pour quitter la maison et suivre une formation “Multimédia”. Après un an, elle crée sa première société de création de sites. Elle compte créer des bornes multimédia pour proposer des looks maquillage. Mais la maison Saint Laurent, qu’elle contacte, n’est pas encore prête à passer le pas. On lui oppose des raisons de confidentialité, sécurité, etc…

BIJOUX DE PEAU DESSOUS D’UNE CREATION

Confiante, Ines de Castilho, qui a travaillé au service “PLV” d’YSL parfum, sait qu’un produit est constamment recherché par les marques du Luxe. Le GWP’s, littéralement le Gift With Purchase (Cadeau avec Achat). Ainsi, c’est en été, sur une plage en Bretagne, qu’elle voit des enfants s’amuser à se coller une étiquette autocollante sur la peau. Elle observe sa peau bronzée. C’est le boom du tatouage que l’on commence à voir partout. Elle se dit que créer un bijou qui se collerait sur la peau avec la possibilité de revêtir la forme d’un Logo (Logomania). Que l’on pourrait parfumer, serait une idée géniale. Le parfait GWP.(bijoux de peau dessous d’une création).

UNE IDEE REVOLUTIONNAIRE

Rentrée à Paris elle esquisse le premier prototype sur le motif de la “Palme du Festival de Cannes”. Aussi, elle dépose un premier brevet chez le cabinet Peuscet, du concept “Bijoux de peau Autocollant”. En attendant, elle crée des site internet pour quelques marques. Les Chaussures Church’s, Jagguar France, etc… Une cliente, Hélène Robin lui demande de lui faire une offre pour le site internet de la marque “Armor Luxe”. Hélène Robin, est employée chez IBM et rêve de créer sa propre société. Ines lui parle de son projet et elle le trouve tout de suite très intéressant. Alors, Hélène lui présente son mari, administrateur de la banque CIC et ils lui proposent de créer une société afin de développer les bijoux de peau. Elles créent la société APOLLOSTAR.

Tout est fait très rapidement, mais Ines de Castilho n’apprécie pas que le mari d’Hélène préside le conseil d’administration de la nouvelle société. Elle est actionnaire majoritaire, gérante, et comme c’était entendu, Directrice du projet. Hélène Robin et son époux, essaient de la diriger, de lui donner des ordres. Ca ne passe pas pour Ines. Les deux associées ne se parlent plus. Ines continue d’avancer avec le développement du produit. Aussi, son fournisseur d’adhésif, Monsieur Fimbry de 3M santé lui confie un jour, qu’Hélène Robin lui aurait demandé de lui fournir l’adhésif qui avait été développé par Ines de Castilho.

BIJOUX DE PEAU DESSOUS D’UNE CREATION, UN NOUVEAU DEPART

Très déçue et contrariée, Ines décide de porter plainte pour “contrefaçon”. Hélène Robin l’appelle pour qu’elles trouvent un terrain d’entente et stop cette procédure à l’amiable. Ines qui ne tient pas à perdre du temps avec des questions juridiques accepte de retirer sa plainte à condition qu’Hélène sorte de sa société pour 1 euro symbolique. Ainsi, elle obtient d’Hélène la promesse qu’elle ne tentera plus de développer son idée de son côté.

Mais très vitre Ines apprends qu’Hélène n’a pas tenu sa promesse et qu’elle a ouvert une boutique “Karnyx” dans le Marais pour développer des bijoux de peau. Elle se fournit en adhésif chez “Avery Denisson” et décrète que les “Bijoux de Peau” seront repositionnables avec de la colle à perruque. Solution que refusait IdC car les débordements éventuels de colle ne servaient pas le produit. Mais peut importe, pour Hélène ce qui compte c’est de vendre, la déception du client n’est pas son problème.

DE GRANDES MARQUES ADOPTENT LE BIJOU DE PEAU…

En attendant, IDC avance et crée son site internet www.bijoudepeau.com. Nous sommes en 1999. Elle développe le produit et commence a décrocher des commandes avec le milieu de la parfumerie. Armani lui commande un Kit avec deux motifs : 20 000 pcs sont fabriquées. Puis vient Lancaster, puis d’autres marques. Les bureaux d’IDC sont installés dans le tristement connu 10, Nicolas Appert Paris X. Dans le même bureau où ont été perpétués les attentats contre Charlie Hebdo quelques 10 ans plus tard.

NAISSANCE D’UN NOUVEAU CONCURRENT

Ines qui suit de près l’avancée d’ Hélène Robin, apprend qu’elle a engagé une directrice de la communication; Adeline Moniez, fraichement diplômée en communication. Mais très vite Adeline Moniez quitte Karnyx pour créer Marbella Paris. Voici comment Adeline Moniez a soi-disant “créé” les bijoux de peau en copiant l’idée de Karnyx (enfin d’Ines de Castilho).

Malheureusement, ces deux femmes, malgré leur réel talent de communicantes, n’ont aucun talent artistique. Leurs collections de bijoux de peau aux motifs fades et approximatifs, n’égaleront jamais les collections d’Ines de Castilho, véritable designer, créative et graphiste.

Bijoux de Peau Ines de Castilho, une intarissable source d’inspiration…

Depuis sa création, la société Marbella ne cesse de copier les motifs Ines de Castilho, ses packagings, les noms de ses motifs. Exemple : le coffret à fenêtre créé par IDC pour sa collection mariage. Le nom “Place Vendôme” créé la première fois par IdC pour nommer une de ses collections. Les noms de bijoux “Miss untel” ou “Queen untel” créé par IdC pour nommer ses produits. Le graphisme de ses papillons. Notamment le petit papillon qu’Ines de Castilho distribuait gratuitement dans les salons professionnels. L’idée de limiter les coloris au noir, argent, blanc, or… etc… C’est facile, il suffit à Adeline Moniez d’aller sur le site d’Ines de Castilho pour trouver de l’inspiration.

Une promesse non tenue…

Durant le salon de la lingerie, Ines de Castilho fut approchée par Adeline Moniez qui ne savait pas qu’IdC était au courant de tout. Ines lui dit très franchement : “Vous faites des Bijoux de Peau, très bien, mais je vous demande de ne plus me copier.” Et bien, cette requête n’a pas été entendue, puisque Marbella continue de copier Ines de Castilho pour développer ses collections.

Karnyx baisse les bras…

Entre temps, Hélène Robin et sa société Karnyx n’ont pas tenu, et la boutique de la rue Saint Gilles a fermé.

Marbella Paris décroche le pompon…

Or, Adeline Moniez, clamant sur tous les médias qu’elle est la créatrice de ce concept, a réussi à lever 1 000 000 d’euros avec la banque BPI. Aussi,grâce à ses talents de communicante, elle a, sans aucun scrupule, fait croire à tout le monde qu’elle était la créatrice de ce concept. Il suffit d’aller sur son site pour le lire. Aussi, aller sur YouTube pour l’entendre dire sur ses vidéos “C’est en rencontrant une journaliste qui portait des cristaux swarovski autocollants que j’ai eu l’idée”.…ou “C’est en faisant un voyage en inde et vu les bindies que j’aie eu l’idée”

Ines de Castilho crée sa première ligne de lingerie…

Alors, Ines de Castilho avance  et crée une ligne de lingerie inspirée de ses bijoux de peau. Ainsi, elle présente le plus beau et complet catalogue de bijoux de peau du monde.

Or, avec l’arrivée des tattoo transferts “or”, moins chers et très seyants (mais ne permettant pas les strass et les perles) la demande “Bijoux de Peau” entre 2014 et 2016 c’est un peu tarie.

Enfin, les clientes ont vite compris qu’un beau “bijoux de peau” c’est un design sophistiqué, riche et élégant. Parsemé de strass où de perles et c’est chez la véritable créatrice du concept INES DE CASTILHO PARIS que l’on peut les trouver.